Béatrice GLENAVY
Avè des « si »…
« S’i poureut m’èrwétî come dji l’èrwéte,
li !
S’i poureut m’ vîr come dji l’ vwè !
S'il pouvait me regarder comme je le regarde, lui!
s'il pouvait me voir comme je le vois .
Dji sé qu’i n’ la nin yeû ôjîye,
qu’il-a payî pou dès bièstrîyes qu’on fét quand on
s’ sint mérseû,
quand l’ djoû qui s’ luve è-st-ossi nwêr qu’èl gnût
qu’èst woute,
quand on n’ sét pus ayu dalér pou r’chènér a ‘ne saqui !
Ç’è-st-èn-ome
come i d’a branmint.
Mins ç’n-ome la , mi, dji voureu tél’mint l’ prinde pal
mwin ! »
***
Je sais qu'il ne l'a pas eue facile,
qu'il a payé pour des bêtises qu'on fait quand on se sent seul,
quand le jour qui se lève est aussi noir que la nuit qui s'achève,
quand on ne sait plus où aller pour ressembler à quelqu'un .
C'est un homme comme il y en a beaucoup.
mais cet homme-là, moi, je voudrais tellement le prendre par la main.
« Si èle poureut m’ èrwétî come dji l’ èrwéte, lèye
Si èle poureut m’vîr come dji l’ vwè !
Si elle pouvait me regarder comme je la regarde, elle.
Si elle pouvait me voir comme je la vois.
Dji sé qu’èl vîye l’a moûdri,
èyèt qu’ sès rèves sont-st-al disblouke.
Dj’advine qu’èle brét tôt long dèl gnût
Min.me si du djoû,
èle muche ès’
disbôtche come èl pout .
Ç’è-st-ène
feume come i d’a bran.mint.
Mins ç’feume la, mi, dji voureu tél’mint l’ prinde pal
mwin ! »
Je sais que la vie l'a blessée
et que ses rêves sont en perdition.
Je devine qu'elle pleure tout au long des nuits.
même si le jour
elle cache son désespoir comme elle peut.
C'est une femme comme il y en a beaucoup.
Mais cette femme-là, je voudrais tellement la prendre par la main.
Avè des « si »…
Is sont la, tous lès deûs.
Chacun a pinsér a ç’qu’i poureut yèsse :
bouneûr, sintimints, tindrèsse.
Chacun d’in costè d’èl vôye,
ène toute
pètite vôye ,
tout djusse lôdje
du pas qui leû fôt fé
pou ,al fin, ès’
prinde pal mwin, ès’ prinde pô keûr
èyèt s’dîre ,
douç’mint, djusqu’ô pèrfond dès-îs
« Vous, dji vos vwè vol’tî »
Ils sont là, tous lès deûx.
Chacun à penser à ce qui pourrait être:
bonheur, sentiments, tendresse.
Chacun d'un côté d'un chemin
un tout petite chemin,
juste large du pas qu'il leur faut faire
pour, enfin, se prendre par la main,
se prendre par le coeur
se prendre par le coeur
et se dire doucement,
jusqu'au profond des yeux:
jusqu'au profond des yeux:
Un grand bravo pour ce mots si remplis de sensibilité et pour cet ouvrage, Danielle !
RépondreSupprimerTrès bonne Saint Valentin, je t'embrasse.
belle fin de journée à toi, Norma.je suis certaine que ton Valentin va te préparer un festin pour ce soir.
SupprimerBises.
"C´est une langue belle avec des mots superbes"
RépondreSupprimer"Qui porte son histoire à travers ses accents" Y. Duteil.
Merci pour ce beau texte Danielle
Belle St Valentin à toi. Je t'embrasse bien fort.
Ps : Je cherche le billet où l'on voyait la vidéo de ton interview.
je n'arrive pas à le trouver. Peux-tu s'il te plait me mettre le lien.
http://telesambre.rtc.be/content/view/15053/650/
SupprimerJ'ai vérifié...il fonctionne de chez moi...
Belle fin de journée..ici il fait glacial sous la pluie mais ..la tagliata était succulente...et le Valpolicella ripasso aussi.
Bises !!!
Merci Danielle, ça marche.
SupprimerGros bisous. Belle journée
Coucou Danielle, merci pour ce beau partage et ces belles lignes que tu as écrites
RépondreSupprimerJe t'envoie en retour tous ces petits coeurs qu parsèment la page pendant que j'écris !
Belle St Valentin à toi aussi
Je t'embrasse
Danielle
bonjour danielle
RépondreSupprimerétape pour vous souhaiter un bon week-end
vous voir bientôt,
bisous bisous
Ele
ps Ce cadre exprime une douceur infinie
Grazie Elena, beau week-end à toi !!!! devant ton pc??? à créer de bien belles choses????
RépondreSupprimerBises de Belgique.