Après les "Journées du patrimoine du week-end dernier consacrées au "Grands Hommes de la Wallonie", voici que résonnent les " Fêtes de Wallonie" arrosées à grands coups de péket et célébrées en wallon comme il se doit.
C’est ma maman qui me l’a toujours dit. Tutoyer en wallon, c’est grossier. J’aime cette règle parce qu’elle renvoie dans les cordes tous ceux qui parlent avec dédain de la langue wallonne. Qui la trouvent triviale. En ces jours de fêtes de Wallonie, nos attaches culturelles refont surface.À Namur, par exemple "Li bia bouquet", hymne national au confluent de la Meuse et de la Sambre, se charge de rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, on cauzait encore wallon au coin du feu. Enfin, on cauzait à Namur, parce qu’à Liège, on djazait plutôt et à Charleroi, on dèvizait. Ce n’est pas la moindre des richesses de la langue wallonne, ces particularités qui font que de ville en ville, les mots changent, les expressions aussi. À l ‘époque du tout à l’anglais et de l’obsession de l’universalité aseptisée à la sauce internet, cet attachement à la langue wallonne pourrait paraître désuet et vainement nostalgique. Mais voilà, le wallon, il fait partie de nos racines, de notre patrimoine. Il est ancré, qu’on le veuille ou non. Et, il faut bien l’avouer, preuve que ce wallon nous tient aux tripes, et pardon à ma maman, lorsqu’un juron doit sortir dans des circonstances extrêmes, il prend fréquemment des intonations et combinaisons sonores bien wallonnes.Le wallon mérite donc tout notre respect et il est bon de le savourer surtout lorsqu’il est bien dit, truffé d’expressions succulentes. Et là, il faut quand même remettre une mention spéciale à toutes ces troupes de théâtre amateur qui rendent binaujes les spectateurs qui veulent retrouver tout le sel du parler des grands-parints, des mon.nonkes ou matantes. Ce wallon nous rapproche. Quelle puissance dans un èm’pètit pouyon bien placé ou un vï soçon accompagné d’une bonne tape dans le dos! Avec ça, on n’a plus qu’à être eûreûs come èl pèchon dins l’eûwe, ossi contint qu’on bossu r’dressi.Cette langue-là, alerte, vivante et imagée, qui sent la connivence et la fête, correspond fondamentalement à l’identité wallonne. Elle est riche des différences que chaque ville lui donne tout en étant facteur d’unité même si des débats épineux et linguistiques surgissent parfois (genre comment faut-il écrire pékèt, péket ou pèkèt?).Quoi qu’il en soit, bonne fête à tous car comme on dit, «ci n’èst nin tos lès djoûs fièsse».
Et si gn'a in walon qui passe par ci...boune fièsse!
Je suis au Luxembourg,pas loin d Arlon,ces fetes doivent etre sympa,en general les belges savent s amuses de toutes facons ;o)
RépondreSupprimerBonne fete a vous
Tu es bien belle et bien émouvante sur cette vidéo, Danielle, un grand merci de me l'avoir envoyée !
RépondreSupprimerJe t'embrasse.
Quelle magnifique vidéo Danielle, tu m'as donné la chair de poule. C'est un enchantement de te voir et de t'entendre. Le plus étonnant c'est que j'arrive a comprendre quand tu parles. Ce fut un peu plus compliqué pour la deuxième partie, mais très intéressant pour la passionnée d'histoire que je suis. Merci pour ce moment partagé. Pleins de bisous et belle soirée.
RépondreSupprimerMerci Danielle d'avoir partagé avec nous cette vidéo. C'est un bonheur de mieux te connaître ainsi et pour ma part une découverte du wallon.
RépondreSupprimerJe t'embrasse et belles "Fêtes de Wallonie"
J'ai relu avec plaisir ton texte Écrire... oui mais écrire en wallon.
RépondreSupprimerDans ton écriture et dans ton témoignage vidéo, on voit bien combien tu es sincère et aussi l'épanouissement que cette langue wallone t'a apporté.
Bonne fête à la Wallonie !
Linda