Comme un papillon, j'oublie le temps qui me reste et où la vie me conduit.Quelle importance, j'ai le coeur immense et le monde est petit. Ce qui compte, c'est d'avoir envie ( F.Gall)

vendredi 10 décembre 2010

A quoi pensent nos arbres.

Pierre Brueghel  le Jeune.
A quoi pensent nos arbres que dépouille l'automne
et qui frissonnent , nus, sous la dent de l'hiver ?
A quoi pensent-ils ces géants dévêtus,
ces grands corps décharnés que j'ai croisés hier ?

Sans doute à quelque île lointaine,
languissante et créole sous le souffle d' Éole...
...aux verts déhanchements de leurs frères palmiers
...à leurs souples crinières bruissantes comme volières
qui nonchalamment brassent la transparence d'une touffeur bleu intense...

Dessous leurs gélivures
 ils récitent en secret
les versets douloureux
des forêts tropicales à jamais perdues pour eux !

Dans la froide lumière ,
ils captent l'assonance de ces frondaisons luxuriantes
auxquelles ils rêvent avec démence !

A quoi pensent nos arbres sous leurs hardes de gel
quand s'alanguit le rythme de leur suc nourricier ?

Les aubiers chantent  l'hymne des  corps suppliciés
tandis que monte dans le lointain,
houleuse des senteurs des foins
la voix superbe d'un été sans fin !




Pierre Brueghel l'Ancien. La moisson

Danielle T. extait de Féminitude.

1 commentaire:

  1. Oh les beaux petits flocons, il va falloir que je retrouve les miens, mais où sont-ils depuis l'année dernière ?
    Très bon week-end, Danielle !
    Norma

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vol(s) de papillon

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