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Pierre Brueghel le Jeune.
A quoi pensent nos arbres que dépouille l'automne et qui frissonnent , nus, sous la dent de l'hiver ? |
A quoi pensent-ils ces géants dévêtus, ces grands corps décharnés que j'ai croisés hier ? |
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Sans doute à quelque île lointaine, languissante et créole sous le souffle d' Éole... |
...aux verts déhanchements de leurs frères palmiers |
...à leurs souples crinières bruissantes comme volières |
qui nonchalamment brassent la transparence d'une touffeur bleu intense... |
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Dessous leurs gélivures ils récitent en secret les versets douloureux des forêts tropicales à jamais perdues pour eux ! |
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Dans la froide lumière , ils captent l'assonance de ces frondaisons luxuriantes auxquelles ils rêvent avec démence ! |
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A quoi pensent nos arbres sous leurs hardes de gel quand s'alanguit le rythme de leur suc nourricier ? |
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Les aubiers chantent l'hymne des corps suppliciés |
tandis que monte dans le lointain, |
houleuse des senteurs des foins |
la voix superbe d'un été sans fin ! |
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Pierre Brueghel l'Ancien. La moisson
Danielle T. extait de Féminitude.
Oh les beaux petits flocons, il va falloir que je retrouve les miens, mais où sont-ils depuis l'année dernière ?
RépondreSupprimerTrès bon week-end, Danielle !
Norma