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| Abel GRIMMER | 
Peintre anversois, 
Abel Grimmer est le fils du paysagiste Jacob Grimmer (c. 1526-1590) chez
 lequel il effectue son apprentissage avant d’être reçu comme Maître 
dans la Guilde des peintres de Saint-Luc en 1592.
Il peignit de nombreux paysages de petit
 format, représentant des scènes champêtres avec parfois l’insertion de 
motifs bibliques; il fut surtout le spécialiste des séries consacrées 
aux Quatre Saisons et aux Douze Mois, qui sont en quelque sorte la 
transposition sur panneaux des calendriers des miniaturistes.
Contemporain de Pieter Brueghel le 
Jeune, il interpréta comme lui, mais d’une manière très personnelle, 
certaines gravures et modèles conçus par Pieter Bruegel l’Ancien et par 
Hans Bol. Il resta ainsi profondément attaché à l’esprit et à la 
conception un peu archaïque du XVIe siècle. Il aurait également suivi 
une formation d’architecte. Ce serait cette préoccupation de 
professionnel - dans le rendu des bâtiments et des perspectives - que 
l’on rencontrerait dans ses peintures représentant des intérieurs 
d’églises ou de palais, ainsi que dans ses vues panoramiques de la ville
 d’Anvers et ses tours de Babel.
Il fait preuve d’une très grande 
habileté de dessinateur, d’un sens de l’observation juste et aigu. Le 
caractérisent un graphisme sévère et précis, une vision synthétique de 
la nature à l’exemple des primitifs et miniaturistes, une composition 
aux lignes schématiques, une extrême subtilité dans le choix et la 
juxtaposition des tons.
On a pu dire de lui, quand on ne 
connaissait guère encore l’étendue de son œuvre, qu’il “simplifiait la 
nature avec une charmante et poétique naïveté, accompagnée d’une grande 
maîtrise d’exécution”. En fait, sa conception picturale allie un certain
 réalisme du paysage, en un accent très personnel, à une stylisation de 
la nature et des architectures.
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| Jacob GRIMMER | 
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| Adam Van BREEN | 
Alors que le XVIIe siècle voit le 
paysage reconnu comme genre pictural à part entière, Adam van Breen 
choisit d’y cultiver un "sous-genre" d’une façon des plus raffinée : les
 paysages sylvestres hivernaux, les Winterkens.
C’est au sein de cette spécialisation, 
dont il est l’un des pionniers à l’instar d’Hendrick Avercamp, que ce 
maître de la peinture hivernale excelle à représenter l’animation crée 
par les patineurs sur les canaux gelés. Notre panneau est à rapprocher 
de la  Scène de patinage conservée au Musée du Louvre aussi bien pour 
son sujet que pour sa technique de qualité similaire.
De manière désinvolte, Adam van Breen 
nous illustre un moment de la vie quotidienne des habitants des Pays du 
Nord au XVIIe siècle.  Sur une rivière gelée, des patineurs s’ébattent 
joyeusement. On retrouve ici l’habitude qu’à notre artiste d’animer ces 
scènes de personnages appartenant à l’élite sociale dont les habits aux 
couleurs chatoyantes donnent à ce Paysage d’hiver avec patineurs sa part de couleurs chaudes.
A l’aide d’une palette d’une infinie 
subtilité chromatique, notre artiste joue avec des nuances allant du 
gris au blanc crème dans le but de conférer à cette scène de 
divertissement et de plaisir cette réelle sensation de froid.
Une luminosité délicate émanant du ciel 
gris et nuageux d’où s’échappent des rayons de soleil ténus charpente 
ces coloris qui se confondent alors pour mieux nous dévoiler un 
spectacle aux subtiles gradations tonales rendant ainsi hommage au 
talent de coloriste  d’Adam van Breen.
Autant d’éléments qui font de ce tableau
 l’un des chefs d’œuvre du genre et qui permettent d’évaluer à sa juste 
mesure un artiste méconnu et trop tôt disparu qui joua un rôle important
 dans le développement du paysage d’hiver hollandais, un genre 
qu’illustrera par la suite A. van der Neer, bien sûr, mais aussi A. 
Verstralen et A. Vermeulen.
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| A.Van der Neer | 
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| Andries VERMEULEN | 
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| Adriaen van Stalbempt | 
Considéré comme l’un des maîtres du paysage flamand à l’aube du XVIIe siècle, Adriaen van Stalbempt nous dévoile ici la vie des hommes à la campagne, durant une belle journée d’hiver. Fidèle à la tradition du paysage panoramique champêtre né sous le pinceau de Joachim Patenier, l’artiste opte pour une composition simple mais pleine de poésie. L’hiver immerge le village dans la torpeur ; la lutte des villageois contre le froid s’organise. La scène se déroule aux portes du village. Les travailleurs saisonniers, femmes et hommes, petits et grands, ont entrepris la fente du bois. Les arbres, tantôt couchés par le vent, tantôt débités à la hache, sont l’objet de toute leur attention. Un chariot tiré par deux chevaux attend sa cargaison, tandis qu’une femme ploie sous le poids des futaies. Plus loin, deux valeureux bucherons se sont attaqués à deux arbres massifs, alors qu’un vieillard appuyé sur la canne observe une joyeuse compagnie au premier plan. Cette petite troupe, composée de trois gais lurons, annonce les fêtes de fin d’année qui égayeront la vie quotidienne des villageois avec leur suite de ripailles et de déguisements. En sillonnant la composition, et ce, grâce à l’échelonnement des plans, notre regard est naturellement conduit vers un horizon lumineux. Ce vaste panorama se scinde avec délicatesse en deux parties, la première évoquant la terre et les activités agricoles, et l’autre, le vaste ciel clair et translucide. Le village, teinté d’ocre, tire toute sa lumière des toitures enneigées. Comme étouffé sous la neige, aucun bruit se semble perturber la quiétude du hameau. Tout l’art de Stalbempt s’exprime à travers cette ravissante composition rappelant celles de Jan Brueghel de Velours : arbres minces et élancés, échelonnement des plans, personnages dispersés ça et là. L’harmonie des tons, sublimée par la brillance du manteau neigeux, donne à notre tableau toute son élégance. Outre le témoignage d’une vie rurale révolue, il est un très bel exemple de la production paysagère flamande du XVIIe siècle. Le paysage n’est plus un décor mais grâce à Stalbempt, un sujet à part entière comme en témoignage le grand tableau d’Anvers . Depuis leur création, les paysages enneigés n’ont eu de cesse de ravir les amateurs ; cet hiver est sans aucun doute à considérer comme l’un des plus charmants exemples de paysage que nous connaissions de l’artiste.
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Gijsbrechts Leytens
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La neige est au 
programme pour ce week-end et le gel l'accompagne.Nous avons fait appel à
 la jeune génération pour le ravitaillement minimum: anti grippe, sirops et pastilles etc...
Une petite recherche sur le net pour illustrer l'ambiance hivernale , quelques belles découvertes dans l'esprit des " winterkens" et ce billet rédigé avec une aide très très précieuse  trouvée ICI
 Pour certains ,c 'est déjà la douceur, pour d 'autres c'est encore la froidure...pour certains c'est déjà l'apéro en terrasse, pour d'autres c'est le grog , collés au radiateur...
beau week-end à TOUS! 
 
 

 

merci bien pour ces paysages!
RépondreSupprimerComme d'habitude ton billet est très intéressant, c'est un vrai régal.
RépondreSupprimermais tu n'étais pas obligée de nous réfrigérer comme ça!
Ici -2° ce matin, mais avec le soleil heureusement.
A midi apéro, pas sur la terrasse mais fenêtres ouvertes Na!
Gros bisous Danielle. Joli dimanche
Mais si , j'étais obligée, je ne pouvais pas passer à côté de ces belles images.:-))))J'aime assez les détails du Grimmer(2) :-))))
RépondreSupprimerBises et beau dimanche à vous!
Al contrario di Mireille, io trovo che queste immagini ci riscaldano il cuore. Meglio vedere la neve sui dipinti che trovarsela sotto le ruote della macchina. Qui da noi comunque è stato quasi niente anche se, i Montpellierens hanno preparato le catene. Si nota che non sono mai stati nelle Dolmiti (lol). Buona settimana.
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