Lorsque enfant, je suis arrivée, là bas, si loin de ce qui avait été ma petite vie, et après un si long voyage, j'ai été éblouie par la luxuriance de la nature. J'avais le souvenir très vif du jardin de ma grand-mère, celui qui était mon domaine et dont je connaissais tous les langages. Dans ce jardin africain, sous mon casque blanc, je devenais une aventurière car au pied chaque buisson se lovait peut être un secret qui risquait d'être bien surprenant à défaut d'être dangereux.
Mon père, parti bien avant nous et déjà bien averti , m'avait mise en garde immédiatement. Ne pas cueillir, juste regarder de loin! Les parcelles entourant les maisons étaient bordées de haies de" roses de chine" .Ce me fut bien difficile de résister à l'appel de ces fleurs qui s'épanouissaient très généreusement. J'ai aimé tout de suite la soie rouge de leurs corolles et le velours des étamines sur lesquelles se posaient de si beaux papillons.
PS. en Afrique, je ne connaissais que les fleurs d'hibiscus "rouges".Là-bas, je n'en ai jamais vu d'autres variétés.
Nous bâtissons notre vie d'adulte sur des souvenirs d'enfance. Quelle chance lorsque cette enfance fût heureuse.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la façon dont tu nous as raconté cette partie de ta vie.
Roger
Merci Roger et moi, j'aime beaucoup le chemin dont tu nous parles avec beaucoup de sensibilité .
RépondreSupprimerMoi aussi je ne connaissais que les hibiscus rouge à La Réunion, dans mon jardin!
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