Comme un papillon, j'oublie le temps qui me reste et où la vie me conduit.Quelle importance, j'ai le coeur immense et le monde est petit. Ce qui compte, c'est d'avoir envie ( F.Gall)

lundi 13 février 2017

Pour une 55ième Saint Valentin

Illustration originale signée Michel Mercie
 pour le recueil" Ene mîye di mi/ Un peu de moi"



Un arbre m'a prise par le coeur et nous vivons ensemble, heureux comme on peut l'être quand les jours de la semaine mûrissent chacun à leur tour, fruits d'amour, entre les dimanches.

Un arbre m'a prise par le corps.Ses branches sont comme des épaules contre lesquelles je m'appuie quand  une peine m'envahit,quand l'angoisse me démange , quand j'ai mal, quand je pleure, quand mon âme n'en peut plus.

C'est un arbre comme un homme et il me tient tout contre lui.Ses feuilles sont comme des mains qui me tutoient doucement.Lui, il me raconte volontiers des histoires, des histoires belles à croire d'envol d'abeilles, de pigeons amoureux, de frissons de tourterelle.

C'est un arbre qui m'a prise comme la femme que je suis.Sa sève court dans mes veines et mon sang nourrit son aubier.Nos coeurs, eux, comptent les mêmes heures.


Et  nous sommes  deux, deux  nourris de courage et assez forts pour tenir tête au temps quand lui viendra l'envie  de s'en prendre à nos racines.


Texte original écrit en ouest-wallon pour le recueil" Ene mîye di mi"


2 commentaires:

vol(s) de papillon

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