In nid vint d’ disclôre !
In plin nid
Q’aveut muchi sès-oûs dins l’ buk
d’ène sô.
Dès
bias-oûs, trèze al douzène, bin lûjants !
Dins
l’âbe, lès djon.nes tchafîy’neut
Èt
cavol’neut d’ène couche a l’ôte :
Ô d’zeûs, pa d’zous, a gôche, a dwète !
Qué
chariguètes !
Un nid vient d'éclore
Qui avait caché ses oeufs dans le tronc d'un saule.
De beaux oeufs, treize à la douzaine, bien brillants!
Dans l'arbre, les jeunes babillent
Et volettent d'une branche à l'autre :
Au-dessus, par en-dessous, à gauche, à droite!
Quels espiègles!
A
mitan bleûwe, djône a mitan,
Èl mame èr’vint,
al vole,
Èyèt lè v’la qui zoubèle avou yeûs’
Ô d’zeûs, pa d’zous, a gôche, a dwète !
Èle
leû moustère çouci…
Èle
leû moustère çoula…
Dèvant
d’lès rachènér pou l’bètchîye
Dins
l’nid d’famîye !
A moitié bleue, jaune à moitié,
La mère revient, à la volée,
Et la voilà qui sautille avec eux,
Au-dessus, par dessous, à gauche, à droite!
Elle leur montre ceci..
Elle leur montre cela...
Avant de les rassembler pour la becquée
Dans le nid familial.
Bin
ô r’cwè du soya, èl popa
tchante !
I
tchante si bin an patwès masindji.
Què
c’èst-in vré pléji d’ èl choûtér.
Mins
lès gnognots r’vèn’neut bin râde
Èt ça tchafîye, èt ça cavole, èt ça zoubèle
:ô
d’zeûs, pa d’zous, a gôche, a dwète.
Èl
sô trîyane di toutes sès fouyes.
Sès
couches ont dès frîsons d’contint’mint.
Tout
frum’jîye dins l’djardin!
Bien à l'abri du soleil, le père chante!
Il chante si bien en patois mésanger
que c'est un vrai plaisir que de l'écouter.
Mais les petits reviennent bien vite
Et ça bavarde, et ça vole et revole et ça saute
Au-dessus, par dessous,à gauche, à droite.
Le saule tremble de toutes ses feuilles.
Ses branches ont des frissons de contentement.
Tout frémit dans le jardin
In nid vint d’ disclôre !
In nid d’ masindjes !
Pètit
bouneûr a plomes ,
P’tit
bouneûr d’ène séson,
Tchansons
a mitan bleûwes,
Tchansons
djônes a mitan.
Èl djârdin tout ètîr è-st-al choûte
Èyèt
mi, sins moti,
Dj’m’aspôye
a l’uch du Paradis.
Un nid de mésanges.
Petit bonheur à plumes,
Petit bonheur de saison.
Chansons à moitié bleues.
Chansons jaunes à moitié.
Le jardin tout entier est à l'écoute
Et moi,sans dire un mot,
Je m'appuie contre la porte du Paradis.
Danielle T.
+
d’après un poème du poète flamand Guido Gezelle
Een meezennestje is uitgebroken,
""Dat, in den wulgentronk
Gedoken,
Met vijftien eikes blonk;......"""
Guido GEZELLE
Je sais que ce texte n'est pas vraiment de saison
mais..je viens de le retrouver sur une vieille disquette
alors avant de le perdre à nouveau..
Et moi qui croyais que les mésanges pondaient à l'automne, chez toi, naïve que je suis...
RépondreSupprimerBisous, Danielle, il est bien beau, ce poème !
Tu vois, moi, je fais tout à contre sens...merci ,Norma! BISES.
SupprimerA moitié jaune, à moitié bleu, ça me plait ça !
RépondreSupprimerPas de saisons pour la belle poésie;
Très élégant le look de ton blog pour Noël.
Gros bisous Danielle.
Belle nuit.
merci, Mireille...le blog est en travaux...essais nucléaires en cours ;-))) belle nuit? Lili est malade elle est cachée sous le bureau depuis ce matin.Je ne sais pas lui donner son médicament...ah, les gosses à quatre pattes.
RépondreSupprimerBISES!!
melle Lili, comment ça va?
SupprimerMelle Lili a reçu son vaccin et depuis elle me fuit!!! Elle avait mal le bas du dos, près de la queue et j'ai des anti inflammatoires à lui donner MAIS elle reste cachée sous la garde-robe...près du mur.. elle sort quand on est plus là....je ne sais pas lui donner son médicament et elle a fait, pour la première fois, une grosse réaction à son vaccin.....un enfant, c'est plus facile, tu le bloques, tu lui mets le suppositoire :-)) ou tu lui fais avaler son sirop...
Supprimerje connais la situation!
SupprimerUn poème à moitié jaune à moitié bleu !!! Une belle page ailée et envolée et miracle retrouvée !!!
RépondreSupprimerLa chance au mitan de l' automne !!!
Tiens, tu me fais penser qu'il faudrait que je leurs mette des boules de graines, demain...
Beau mercredi au coin du feu ! Bises
Les oiseaux qui sont pour moi, des créatures d'innocence et surtout les mésanges, étourdis tant ils sont confiants dans la vie. Souvent, je les vois trottiner dans les gazon l'été ignorants tous les dangers.
RépondreSupprimerC'est un beau poème Danielle, sensible et heureux.
Linda
Magnifique et touchant, Danielle, bravo ! Pas de saison, mais ce n'est pas grave ça ! lol On a eu le merveilleux plaisir de découvrir ce petit bijou de poésie et pour ça, il n'y a pas de saison, c'est quand tu veux ! lol
RépondreSupprimerBisous et bon courage sous la neige, (c'est déjà tout blanc chez moi...Grrrr lol )
est-ce que tu peux inviter chez toi moi et mademoiselle Chipie la Bretonne? je crois qu'elle sait bien apprécier une partie de chasse aux mésanges avec un mur gentilchat comme moi qui le soir peut audssi chater des romances pour tute la famille! votre bon ami Pavarotti de la Tribu
RépondreSupprimerAh, il est ici ton poème, je le cherchais en vain sur ton autre blog! Tête de linotte que je suis...Je m'amuse à comparer les mots wallons avec les différentes langues que je connais, c'est si intéressant!
RépondreSupprimerCertains, comme "couche" pour branche est "extraterrestre".
Je t'entends le dire, enfin, presque, il est fort beau, tout en couleurs.
merci, bon weekend!