Quand je fouille dans mes tiroirs
à la recherche de mes souvenirs d'enfant,
seul, au milieu du désordre,
il y a toujours mon petit visage
qui rit par dessous un chapeau blanc.
Il y a des vieux papiers, des fleurs séchées
qui déversent dans mon coeur
un parfum qui vient de là-bas,
un parfum de jacaranda !
**
Quand sur mes mains larges ouvertes,
je suis tout au long de leurs lignes
l'attelée des peines et des chagrins,
des joies et des bonheurs qui s 'en sont allés,
il y a toujours un de mes pas
qui me laisse complètement bouleversée,
un pas qui fait glisser sur ma peau
un parfum de jacaranda !
**
Quand la Vie m'empoigne à la gorge
que mes pieds ne touchent plus terre,
quand la pluie qui tombe à verse
envoie à l'égoût tous mes espoirs,
je cloue les portes, ferme les fenêtres,
et cherche au tréfonds de ma pauvre tête,
un coin où je pourrai être moi même
et sans retenue à l'affût
d'un parfum qui vient de là-bas,
un parfum de jacaranda!
**
" Quand le noir brouillard au bout de mes ans
nouera un crèpe sur mes yeux las"
en pensant à mon souriant ami,
le poète qui m'a prêté ici deux vers de sa chanson,
au moment de mon ultime école buissonnière,
mon vieux portrait de chair et d'os,
moi, je voudrais qu'on l'ensevelisse
dans un linceul couleur de là-bas,
couleur de jacaranda!
Traduction littérale d'un texte écrit en ouest-wallon.
Extrait de " Al choûte" ( A l'écoute)
Ce texte me rappelle les jacarandas à Tananarive!!! Un beau voyage il y a bien des années...
RépondreSupprimerCe poême est de qui, de toi? ET LE TABLEAU? Et la photo, c'est beau!
Je ne comprends pas pourquoi tu ne peux pas t'inscrire sur mon blog!
Bon dimanche
Je te comprends Enitram, j'ai vécu sous ces arbres durant des années et je ne m'en suis jamais remise...ils sont magnifiques..oui le tableau et le texte sont de moi.
RépondreSupprimerla photo non...parce que de mon temps les photos étaient en noir et blanc et très petites...
Bon dimanche à toi et à tous ceux qui passent sous le jacaranda.
quel arbre magnifique....si on tape jacaranda dans Google images..on en a plein la vue...
RépondreSupprimermerci pour ce beau texte qui accompagne...
Tes jacarandas se trouvaient dans quel pays?
RépondreSupprimerMartine, j'ai grandi au Congo Belge, devenu après 1960, le Zaïre.
RépondreSupprimerComment oublier les jacarandas? Je me rappelle des rues de Dar-es-Salam, entre jasmins et jacarandas... Et cette pluie bleue au moment de leur fanaison? Très beau texte, merci!
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