Effervescence de décembre, petite pause, agitation de janvier, petite pause et de toute façon, lecture sous la couette, les pieds posés sur la bouillotte :-)
Robert HARRIS:
POMPEÏ
Baie de Naples, an 79. La chaleur se fait de plus en plus étouffante
pour les Romains en cette dernière semaine d'août. Une fin d'été
ordinaire en Campanie si ce n'est la disparition mystérieuse de
l'aquarius chargé de contrôler l'alimentation des environs en eau
potable, une anomalie détectée sur l'Aqua Augusta et une étrange odeur
de soufre qui flotte dans l'air... Etrangement, personne ne semble
prêter attention à ces événements inhabituels. Personne, sauf Attilius,
le nouvel ingénieur chargé de l'entretien de l'aqueduc. Alors que Pompéi
se prépare à vivre ses dernières heures et qu'il pressent une
catastrophe imminente, Attilius va devoir faire face à des querelles
politiques et affronter son ennemi juré, esclave affranchi influent et
tyrannique, père de la belle Corelia...
Le lecteur a l'avantage non négligeable de savoir ce qui se trame; il sait ,lui , ce que prépare le volcan.
L' histoire est passionnante basée sur une documentation de qualité et servie par une écriture fluide.Certains personnages sont très attachants, les pages sur Pline sont remarquables.On y apprend beaucoup sur le système d'aduction d'eau de Pompéi.
Le livre n'est pas très épais, on le commence et on l'achève dans la journée tant il tient le lecteur en haleine.
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IMPERIUM
En 71 avant J.-C., la République romaine est déchirée par les ambitions
rivales et le sénat est le théâtre de tous les complots. Tandis que dans
le sud Crassus mate Spartacus et ses esclaves en révolte, et qu'en
Espagne Pompée lutte contre les rebelles de Sertorius, à Rome, un jeune
sénateur, Marcus Tullius Cicéron, rêve lui aussi d'accéder à l'imperium,
le pouvoir politique suprême. Mais sans fortune ni naissance, ce
brillant avocat ne peut compter que sur son éloquence pour réussir. Or
se présente une affaire qui pourrait bien servir ses desseins : un homme
lui demande de le défendre contre Gaius Verrès, le redouté gouverneur
de Sicile, qui l'aurait odieusement spolié. L'irrésistible ascension de
Cicéron a commencé...
On commence par fouiller les tiroirs de sa mémoire, on retrouve le nom de certains grands personnages comme Pompée, Crassus et Ciceron, l'avocat, l'orateur, l'homme de son temps que l'on approche et accompagne en privé, grâce aux mémoires de son esclave personnel qui fut aussi un habile secrétaire.
Passionnant, Robert Harris s'y entend pour recréer l'atmosphère et les décors d'époque.
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Contrairement à ce que laisse entendre la quatrième de couverture, ce
livre n'est pas un thriller. Le roman est l'autobiographie imaginée de
Tiron, le secrétaire particulier de Cicéron, qui accompagne le futur
consul dans sa carrière d'avocat jusqu'à son élection. Le récit est
rondement mené, fort documenté, et très accessible. En plus de la
description des institutions romaines et le droit, des aperçus sur une
Rome grouillante et les provinces romaines, l'auteur dresse aussi une
galerie de portraits bien détaillée. Si Cicéron inspire la sympathie,
d'autres noms connus sont renversés de leur socle (Pompée, César,
Crassus par exemple). Plus largement, le livre s'adresse à ceux qui
s'intéressent à la politique d'aujourd'hui. Les manoeuvres, la
corruption, la lutte pour le pouvoir, le détournement du processus
électoral renvoient à une situation actuelle bien connue. Comme disaient
les Romains, nihil novi sub sole.
Critique trouvée sur Amazon.