Comme un papillon, j'oublie le temps qui me reste et où la vie me conduit.Quelle importance, j'ai le coeur immense et le monde est petit. Ce qui compte, c'est d'avoir envie ( F.Gall)

samedi 9 février 2013

Un week-end enneigé...

Abel GRIMMER


Peintre anversois, Abel Grimmer est le fils du paysagiste Jacob Grimmer (c. 1526-1590) chez lequel il effectue son apprentissage avant d’être reçu comme Maître dans la Guilde des peintres de Saint-Luc en 1592.
Il peignit de nombreux paysages de petit format, représentant des scènes champêtres avec parfois l’insertion de motifs bibliques; il fut surtout le spécialiste des séries consacrées aux Quatre Saisons et aux Douze Mois, qui sont en quelque sorte la transposition sur panneaux des calendriers des miniaturistes.
Contemporain de Pieter Brueghel le Jeune, il interpréta comme lui, mais d’une manière très personnelle, certaines gravures et modèles conçus par Pieter Bruegel l’Ancien et par Hans Bol. Il resta ainsi profondément attaché à l’esprit et à la conception un peu archaïque du XVIe siècle. Il aurait également suivi une formation d’architecte. Ce serait cette préoccupation de professionnel - dans le rendu des bâtiments et des perspectives - que l’on rencontrerait dans ses peintures représentant des intérieurs d’églises ou de palais, ainsi que dans ses vues panoramiques de la ville d’Anvers et ses tours de Babel.
Il fait preuve d’une très grande habileté de dessinateur, d’un sens de l’observation juste et aigu. Le caractérisent un graphisme sévère et précis, une vision synthétique de la nature à l’exemple des primitifs et miniaturistes, une composition aux lignes schématiques, une extrême subtilité dans le choix et la juxtaposition des tons.
On a pu dire de lui, quand on ne connaissait guère encore l’étendue de son œuvre, qu’il “simplifiait la nature avec une charmante et poétique naïveté, accompagnée d’une grande maîtrise d’exécution”. En fait, sa conception picturale allie un certain réalisme du paysage, en un accent très personnel, à une stylisation de la nature et des architectures.
Jacob GRIMMER


Adam Van BREEN


  
Alors que le XVIIe siècle voit le paysage reconnu comme genre pictural à part entière, Adam van Breen choisit d’y cultiver un "sous-genre" d’une façon des plus raffinée : les paysages sylvestres hivernaux, les Winterkens.
C’est au sein de cette spécialisation, dont il est l’un des pionniers à l’instar d’Hendrick Avercamp, que ce maître de la peinture hivernale excelle à représenter l’animation crée par les patineurs sur les canaux gelés. Notre panneau est à rapprocher de la Scène de patinage conservée au Musée du Louvre aussi bien pour son sujet que pour sa technique de qualité similaire.

De manière désinvolte, Adam van Breen nous illustre un moment de la vie quotidienne des habitants des Pays du Nord au XVIIe siècle.  Sur une rivière gelée, des patineurs s’ébattent joyeusement. On retrouve ici l’habitude qu’à notre artiste d’animer ces scènes de personnages appartenant à l’élite sociale dont les habits aux couleurs chatoyantes donnent à ce Paysage d’hiver avec patineurs sa part de couleurs chaudes.

A l’aide d’une palette d’une infinie subtilité chromatique, notre artiste joue avec des nuances allant du gris au blanc crème dans le but de conférer à cette scène de divertissement et de plaisir cette réelle sensation de froid.
Une luminosité délicate émanant du ciel gris et nuageux d’où s’échappent des rayons de soleil ténus charpente ces coloris qui se confondent alors pour mieux nous dévoiler un spectacle aux subtiles gradations tonales rendant ainsi hommage au talent de coloriste  d’Adam van Breen.
Autant d’éléments qui font de ce tableau l’un des chefs d’œuvre du genre et qui permettent d’évaluer à sa juste mesure un artiste méconnu et trop tôt disparu qui joua un rôle important dans le développement du paysage d’hiver hollandais, un genre qu’illustrera par la suite A. van der Neer, bien sûr, mais aussi A. Verstralen et A. Vermeulen.

A.Van der Neer


Andries VERMEULEN

Adriaen van Stalbempt



Considéré comme l’un des maîtres du paysage flamand à l’aube du XVIIe siècle, Adriaen van Stalbempt nous dévoile ici la vie des hommes à la campagne, durant une belle journée d’hiver. Fidèle à la tradition du paysage panoramique champêtre né sous le pinceau de Joachim Patenier, l’artiste opte pour une composition simple mais pleine de poésie. L’hiver immerge le village dans la torpeur ; la lutte des villageois contre le froid s’organise. La scène se déroule aux portes du village. Les travailleurs saisonniers, femmes et hommes, petits et grands, ont entrepris la fente du bois. Les arbres, tantôt couchés par le vent, tantôt débités à la hache, sont l’objet de toute leur attention. Un chariot tiré par deux chevaux attend sa cargaison, tandis qu’une femme ploie sous le poids des futaies. Plus loin, deux valeureux bucherons se sont attaqués à deux arbres massifs, alors qu’un vieillard appuyé sur la canne observe une joyeuse compagnie au premier plan. Cette petite troupe, composée de trois gais lurons, annonce les fêtes de fin d’année qui égayeront la vie quotidienne des villageois avec leur suite de ripailles et de déguisements. En sillonnant la composition, et ce, grâce à l’échelonnement des plans, notre regard est naturellement conduit vers un horizon lumineux. Ce vaste panorama se scinde avec délicatesse en deux parties, la première évoquant la terre et les activités agricoles, et l’autre, le vaste ciel clair et translucide. Le village, teinté d’ocre, tire toute sa lumière des toitures enneigées. Comme étouffé sous la neige, aucun bruit se semble perturber la quiétude du hameau. Tout l’art de Stalbempt s’exprime à travers cette ravissante composition rappelant celles de Jan Brueghel de Velours : arbres minces et élancés, échelonnement des plans, personnages dispersés ça et là. L’harmonie des tons, sublimée par la brillance du manteau neigeux, donne à notre tableau toute son élégance. Outre le témoignage d’une vie rurale révolue, il est un très bel exemple de la production paysagère flamande du XVIIe siècle. Le paysage n’est plus un décor mais grâce à Stalbempt, un sujet à part entière comme en témoignage le grand tableau d’Anvers . Depuis leur création, les paysages enneigés n’ont eu de cesse de ravir les amateurs ; cet hiver est sans aucun doute à considérer comme l’un des plus charmants exemples de paysage que nous connaissions de l’artiste.

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Gijsbrechts Leytens

En paraphrasant Edith Greindl, nous dirons qu’ «un sentiment grandiose naît de l’ampleur exceptionnelle donnée aux arbres ; ceux-ci s’élèvent avec force dans l’espace, leurs cimes semblent rejoindre le ciel, leurs troncs noueux, leurs branches de conformation irrégulière et leurs minuscules ramilles paraissent nés d’un caprice de la nature… Un choix très sûr des nuances contribue à soutenir l’unité de la composition». 
 ****
La neige est au programme pour ce week-end et le gel l'accompagne.Nous avons fait appel à la jeune génération pour le ravitaillement minimum: anti grippe, sirops et pastilles etc...

Une petite recherche sur le net pour illustrer l'ambiance hivernale , quelques belles découvertes dans l'esprit des " winterkens" et ce billet rédigé avec une aide très très précieuse  trouvée ICI

 Pour certains ,c 'est déjà la douceur, pour d 'autres c'est encore la froidure...pour certains c'est déjà l'apéro en terrasse, pour d'autres c'est le grog , collés au radiateur...
beau week-end à TOUS!

vendredi 8 février 2013

mardi 5 février 2013

Au Kali's Club...


minettes ou minous , on se la coule douce,
  foi de matouS !

Ma parole....ça serait pas aussi un club de rencontre???????


Où qu'il est ce Toti????
Noisette, vite, téléphone à Norma !!!
Il est pas rentré et :
"On a faim, on a faim...on a faim...on a faim..on a faim"


Elle va pas être contente..."la cheffe"!Ah, ça non ! MAIS,
c'est pas d' not' faute si elle a pas fermé la porte.


Evidemment, y a toujours des planqués !
T'as vu ce Matisse ... la meilleure place  , bien sûr, et l'oeil du maître.

""" Tout l'monde au bain et qu' ça n' traîne pas.."""

 Ce soir opé-RAT pour tous ...au boulot,
Récompense, une excursion au pays des croquettes,
 restez groupés, j'suis responsable 
  Et bien, voilà ,y en a toujours qui veulent faire bande à part ,
j'ai caché la clé,  na!


 Inutile de miauler la complainte des chats de gouttière, 
Y a pas d'imprésario en vue..



Avec l'aide du talent de Linda Jane SMITH

Lili de Montigny.

lundi 4 février 2013

Marguerite? Vous avez dit" marguerite???





Et, non,  il n'y a pas encore de printemps dans l'air ( on en est bien loin sous ce ciel gris foncé), plus simplement, j'ai décidé de tenir une de mes "bonnes " résolutions : je trie la pièce qui sert de bureau, la pauvre est, depuis belle lurette,  au bord de l'étouffement.Il faut donc se résoudre à trier, vider, embarquer...et faire le bonheur de certains amateurs.

Je trie, je retrouve quelques lignes oubliées, je lis, relis..tout cela me prend un temps fou.Car il ne s'agit pas de faire un nettoyage par le vide, du moins pas encore.:-)


Mais que viennent faire ici les "marguerites" vous demandez-vous avec raison?
Non, je n'ai pas de tante Marguerite dont ce pourrait être la fête.
 Je lis, vous dis-je.Je retrouve des recherches que j'ai faites, il y a un bon moment.J'aime bien les mots, j'aime connaître leur origine, leur histoire, leur évolution au fil des années.
Je dispose donc de quelques ouvrages qui parlent de curiosités étymologiques, ils se lisent comme des romans...ceux-là, je les garde pour ma petite descendance mais en triant, j'en profite pour les feuilleter à nouveau et voici que je retrouve nos marguerites dans un rôle que je vous laisse apprécier.

Marguerite :
 du grec: μαργαρίτης , margaritês,  perles!

C'est de la Perse ou de l'Inde que les Grecs importaient leurs perles.L'objet, en persan, s'appelait marvarid. Les grecs en firent  μαργαρίτης
Les Latins, à leur tour, empruntèrent le nom grec qui devint margarita dans leur langue.Margarita devint margarite ou marguerite en français.
Au XIIIe siècle encore, ces mots désignaient la perle.Puis, par métaphore, marguerite fut employé pour désigner une fleur au coeur rond et bombé comme une petite perle .


En, 1813, le chimiste français Chevreul réalisa la synthèse du produit obtenu par combinaison de la glycérine et d'un acide gras qui n'avait pas encore de nom.Ce produit était blanchâtre avec des reflets irisés, rappelant ceux des perles.En souvenir du nom grec de la perle, le savant le baptisa : Margarine.
L'acide entrant dans sa composition reçut le nom d'acide margarique.

Cette margarine-là était immangeable.
La margarine d'aujourd'hui est un corps gras composé d'acide margarique et de diverses huiles animales et végétales.
Ps.Si vous avez une tante , une cousine ou une copine dotée de ce "délicieux" prénom 
" Marguerite",  
évitez peut être la comparaison margarique, c'est un terrain très glissant ...vous risquez de prendre une "tartine" , préférez les perles qui vous assureront une indéfectible estime."margaritale" (néologisme éphémère :-))

Sur ce, je retourne à mon ouvrage...belle semaine à vous qui passez!

  trois volumes sous custode.


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