Comme un papillon, j'oublie le temps qui me reste et où la vie me conduit.Quelle importance, j'ai le coeur immense et le monde est petit. Ce qui compte, c'est d'avoir envie ( F.Gall)

vendredi 14 octobre 2011

Arrière-saison...écrit hier après- midi




A pas menus, menus,
Le bel automne est revenu

Ariêre-séson

 Èv’ci qu’èrvint l’ariêre –séson !

Voici que revient l'automne !

Séson dès breumes dispôrdûwes su lès pachis rapôjis , séson dès  côps d’vint èt dès  rous’lantès foûyes s’dèlibèrant an ourbaléyes. 

Saison des brumes épandues sur les prés apaisés, saison des coups de vent et des feuilles rougissantes se libérant  en tourbillons


Dins l’ djârdin, lès nojètes croqu’neut pa d’sous mès solérs. I d’a tél’mint tcheû  ç’n-anéye-ci  qu’on n’a nin p’lu toutes lès rascoude. Lès spirous, yeûsses,  ès’  palant’neut avè dès machèles bodéyes a squètér. Èl djon.ne gayî du vijin prind sès-ôjes ô d’seu du meur èyèt mi, pou l’preumî côp, dj’é yeû du pléji an coudant  dès gâyes a plèn’ti !

Dans le jardin, les noisettes craquent sous mes souliers. Il en est tombé tant cette année qu'on n'a pu toutes les ramasser. Les écureuils se pavanent avec les joues gonflées à éclater.Le jeune noyer du voisin  prend ses aises par dessus le mur et moi, pour la première fois, j'ai eu plaisir à cueillir des noix à pleines mains

 

Èv’ci qu’èrvint l’ariêre- séson !

Voici que revient l'automne!

On fét d’s- aprèsses pou z’adoûcinér l’ freud . On va r’quér sès vîs tricotès , sès pantoufes a mode di pèpère. On a rintrè  du bos dins  l’èrmîje  , on aligne les puns sul guernî, on conte lès pots dèdins l’ârmwêre : gn-a dès bocâls pour fé dèl soupe, dès-èstuvéyes di toutes lès sôrtes, dès kulos d’ suke èyèt d’farine, dès confitures èt dès côrins pour lès doûceûs dès gris dimègnes.

On s'apprête à apprivoiser le froid.On va rechercher ses vieux lainages, ses charentaises.On a rentré du bois dans la remise.On aligne les pommes sur le grenier,on compte les pots dans l'armoire: il y a des bocaux pour faire de la soupe et toutes sortes d' étuvées, des kilos de sucre et de farine, des confitures et des compotes pour les douceurs des dimanches gris.

Èv’ci qu’èrvint l’ariêre- séson !

Voici que revient l'automne !

Séson dès swèréyes timprûwes èyèt dès-eûres sondjôdes. On pinse ô bon timps qu’èst woute, ôsès bias djoûs pârtadjis ,a lès djins qu’on wèt vol’tî. Come tous l’s-ans, i gn-a dès cins qu’on n’ vîra pus èt dès nouvias qui s’anonç’neut. C’èst tout çoula la Vîye du monde : èl Timps qui squiv’te tous sès pus râde(s)  èt lès souv’nis qu’on mèt a place, bin a plat, intrè les pâdjes d’in  lîve as-imâdjes

 Saison des soirées vite installées et des heures songeuses. On pense à l'été terminé,aux beaux jours partagés,aux gens qu'on aime.Comme toutes les années, il y en a que l'on ne verra plus et d 'autres qui s'annoncent.C'est tout cela la Vie du monde: le temps qui file à toute vitesse et les souvenirs  que l'on range, bien à plat, entre les pages d'un album.

 

Èv’ci qu’èrvint l’ariêre- séson! 

Voici que revient l'automne !

Avè dès fièsses al chîléye qu’on ramouy’ra sins s’èrtènu èt des bounès-odeûrs( vènéyes ?)  dè cûjéye qui f’ront glètér l’ môjonéye. On s’tricot’ra dès  bouneûrs  di séson avè lès p’tits mousons a djouwèts èt lès bustokes a tchandèles  an ratindant Nowé èt lès boulomes a pinde ôsès couches du  sapin.
Avec des fêtes en enfilades que l'on "arrosera"  sans se priver et de bonnes odeurs de cuisine qui feront saliver toute la maisonnée.On se tricotera des bonheurs de saison avec les petits museaux à jouets et les anniversaires à  bougies  en attendant Noël et les bonshommes à pendre aux branches du sapin.

 Èv’ci qu’èrvint l’ariêre- séson avè sès breumes èt sès côps d’vint…


 Inédit. Ecrit hier après-midi .Octobre 2011

mercredi 12 octobre 2011

Pour saluer une naissance..

Mary CASSAT


 Il n'y a pas de fruit sans peine

Mon tout petit, mon en-dedans,
voici qu'a sonné l'heure à l'horloge du Temps,
il te faut donc venir, par delà mes frontières,
prendre une place entière au monde des vivants !
Lové dans ta prison d'argile, tu m'appelles sans bruit.
Ton cri silencieux trouve un écho docile
dans ma chair qui devient fruit.
Ton appel retentit, intense et pénétrant.
Je l'entends résonner longuement
au profond de moi-même.
Je le sens m'envahir
dans un effort suprême,
étrange et douloureux débordement
qui cherche à t'arracher à moi...je n'y résiste pas!

Car, il est venu le temps béni de nos moissons.
semence intime de l'amour,
coeurs battant à l'unisson,
il nous faut peiner pour que naisse
ta première  aurore !
Luttons avec espoir.
Peinons avec courage.
Nos efforts conjugués pour t'ouvrir un passage
font haleter mon corps et crisper mon visage.
tes poussées entêtantes, surhumaines, 
me dilatent jusqu'à l'extrême,
ravagent mes digues,
dispersent mes gonds!

Ah! ce sont nos liens qu'à cet instant tu romps!
Liens de chair , de sang dont tous les fils ténus
au plus secret de moi te voulaient  retenu !

Toute cette glaise qui est moi,
s'entrouvre, se fond, se brise,
je deviens source, je m'enlise
quand, du creuset tourmenté de mon ventre en gésine,
voilà qu'enfin, tu sors et te délivres !

Tout ruisselant encore de ta sève utérine,
tu abordes la calme et tiède rive
où mes bras forment pour toi, en tremblant,
un nid d'amour triomphant!

Si j'ai souffert à crier de douleur
sous tes coups impérieux qui martelaient mon coeur,
si j'ai désespéré, si j'ai perdu courage,
il me semble à présent qu'un ciel bleu sans nuages
m'annonce un cortège de jours plus lumineux.

La peine est passée, j'oublie le laborieux voyage
pour goûter pleinement cet instant bienheureux.

Petite présence chaude et confiante à mon côté,
en ton amour, déjà  tu me retiens captive
et ton souffle  à mon front fatigué
met des fraîcheurs d'eau vive.
Fruit de passion, fruit d'allégresse,
épanoui au soleil de mon coeur,
au faîte de l'émoi, mon corps, mon âme en liesse,
dans tes yeus délavés découvrent le Bonheur
et quand on me demande ce qui les fait chanter,je t'élève en offrande
aux mères du monde entier !



extrait de "Féminitude" de Danielle T.
texte protégé






mardi 11 octobre 2011

Saga-Lili..

  C'est quoi ce trou?? 
( euh..l'an dernier il y avait là un nid de guêpes......)
Ma plaie, vous le voyez, est presque guérie et ce grâce aux antibiotiques que j'ai avalés  avec beaucoup de sagesse.










lundi 10 octobre 2011

Camaret-sur Aigues






 Pas vraiment le temps de s'attarder pour visiter cette jolie petite ville...dans certaines circonstances, les bouteilles n'attendent pas..


Camaret-sur-Aigues est un grand village de forme circulaire, percé de plusieurs portes permettant d'accéder à l'intérieur des remparts (ceux-ci, au Moyen Age étaient entourés d'un fossé de 3 m, dans lequel les eaux étaient introduites en cas d'attaque). Situé à proximité d'Orange et de Carpentras, il a su conservé son caractère de village provençal avec en son centre l'ancienne ville et de nombreux monuments d'époque.

dimanche 9 octobre 2011

Bon dimanche!


La pluie est de retour, la fraîcheur s'installe...
quelques fleurs, une journée paisible...
un dimanche d 'automne comme il y en aura d'autres.
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