Comme un papillon, j'oublie le temps qui me reste et où la vie me conduit.Quelle importance, j'ai le coeur immense et le monde est petit. Ce qui compte, c'est d'avoir envie ( F.Gall)

jeudi 14 juillet 2011

Au petit bonheur

Julius ADAM
  

Mes chats.

""Nous avons huit chats.J'ai calculé qu'ils me prenaient deux heures de mon temps chaque jour.Huit litières à renouveler, ce n'est pas rien, plus des soucoupes d'aliments divers.Mon gouvernement les prépare, elle connaît la préférence de chacun de ses chats: terrine de saumon, de lapin, émincé de poulet à l'agneau, plus le lait et les bols d'eau fraîche.Ce n'est pas une mauvaise vie, celle du chat de bonne maison.Il mange, il dort, il joue...Le rêve! Ce n'est pas pour rien.Le vétérinaire est souvent à la maison.Le moindre éternuement alerte mon gouvernement.Et puis, il faut détartrer les plus vieux, dont les dents demandent des soins attentifs.Par exemple, la grosse Sophie, la persane , est couverte de noeuds qu'il faut démêler.Ils ont chacun leur territoire et leurs habitudes.Par exemple, au saut du lit, je dois relever le store du Velux et Minie, au poil de tortue, se love dans le carré de soleil sur la moquette.Si je l'oublie, elle me fait la gueule! Chipie est née à la maison.C'est un petit chameau qui, chaque soir, se cache sous les meubles.
Sir Thomas MOUSER


Elle dort avec Java la noire dans mon bureau, de préférence sur mon manuscrit en cours. J'apprécie sa curiosité. Le vétérinaire m'avait dit :" Vous avez appelé ce chat Chipie, alors ne vous étonnez pas de son fichu caractère!". Le dernier venu est exceptionnel, non par son pelage blanc et noir comme un petit veau, c'est un chat parlant et chantant.Je crois qu'il a un vocabulaire d'au moins trente mots selon ses désirs.Si vous parlez, il vous répond, si vous l'engueulez parce qu'il a fait de la casse, il proteste longuement comme si c'étaient les autres.Il est malin, malin et ouvre les portes en tournant la clenche.Il cherche alors après Titus, l'autre mâle.Entre eux, c'est à qui sera dominant...J'attends.L'un l'emportera sur l'autre.On fait des paris:Titus ou Nounours? J'aurais voulu l'appeler Tino(Rossi) mais mon gouvernement n'a pas voulu, c'est son gamin.Titus aussi!
Il y a nos huit chats, plus les autres, qui frappent à la porte.On les nourrit à heure fixe.Les chats ont une montre dans l'estomac.Je rêve d'un chat dansant que je baptiserais Rumba.La vieille Mamine, l'aînée, a des problèmes.Elle n'a plus que deux dents et fait des manières pour manger.Je vais vous quitter car il va être l'heure de Noiraud, le chat errant qui attend devant la porte son bol de lait et sa soucoupe.C'est un sauvage, il ne se laisse pas approcher.Après ça, j'espère disposer de deux heures pour me consacrer au jardin.""

texte paru dans "Le Mag" du 9 juillet 2011



Julius ADAM

lundi 11 juillet 2011

Retrouver la mine tendre du crayon....ECRIRE!

John Roddam Spencer Stanhope( 18929-1908)

« « Un jour, j'approchai mon oreille de la terre,
Là au fond où se répandent les sons, » » »
Karol WOJTYLA
In djoû, c’èst seûr èy’ asseûrè,


In djoû, c’èst seûr èy’ asseûrè,
Dj’aclap’ré yeune dè mès-orèyes
Tout conte d’èl pia dè l’têre !
Dji vous ètinde, dji vous sawè
Si s’ keûr toke douç’mint,
Come èl min,
Oudoubin s’i flâye, sins rat’na,

Come in mârtia su ène èglème.



Un jour, c’est sûr et certain,
Je collerai une de mes oreilles
Tout contre la peau de la terre !
Je veux entendre, je veux savoir
Si son cœur toque doucement
Comme le mien,
Ou bien s’il frappe sans retenue
Comme un marteau sur une enclume





In djoû, c’èst seûr èy’ asseûrè,
Dj’aspoy’ré mès lèpes
Tout conte d’èl pia d’èl têre ,
Là, tout djusse là,
Al fine pwinte du frum’jon !
Èt paç’ què dji n’seû
Qu’ène pougnîye d’ârzîye,
Dji sé què padrî sès pwènes
Et sès fèlès  colêres

Dj’ètindré  èl tchanson  dèl têre.



Un jour, c’est sûr et certain,
J’appuierai mes lèvres
Tout contre le peau de la terre,
Là, juste là,
A la fine pointe du frisson !


Et parce que je ne suis
Qu’une poignée d’argile,
 Je sais que par delà ses peines,
Et ses fières colères,
J’entendrai la chanson de la terre.



In djoû, c’èst seûr èy’ asseûrè,
An poûrmwin.nant  mès mwins
Douç’mint,dè d'ci dè d'la'
sul pia dèl têre,
Dji rascoudré ène mîye dè s’n-âme,
Ène mîye d’ârzîye
Qui rassôr’ra  lès fwins
Dè toute èm ’ vikérîye





 Un jour, c ‘est sûr et certain,
En promenant mes mains,
Doucement, de ci de là,
 Sur la peau de la terre,
Je recueillerai un peu de son âme,
Une mie d’argile
Qui  comblera les faims
De toute mon existence !

 Danielle T. 
texte paru dans la revue "èl bourdon" de juin 2011

Retrouver la mine tendre du crayon noir, la soie blanche du papier et laisser  les mots écrire leur histoire !

dimanche 10 juillet 2011

Cadeau!

Hier soir, nous suivions tous les deux, avec plus ou moins d'attention, les démêlés sentimentaux du" Brocanteur" de service lorsque , tout à coup, il y eut comme un remue-ménage à la porte du salon, un gros boum...et ne voilà-t-il pas que notre Lili , avec un air  victorieux, vient déposer aux pieds de son chéri ce que je crois être son jouet-souris. Mais Lili est  déchaînée, elle court partout, cherche derrière les fauteuils, nous faisons de même...parce qu'il me semble que ce jouet-souris a disparu bien vite. Nous déménageons , nous ne trouvons rien .En désespoir de cause, nous montons nous coucher.Lili aussi!

Ce matin, mon chef m'accueille en me disant:" Ah! nous avons un nouvel animal de compagnie... je l'ai vu, là, dans la cuisine, il grignotait une feuille de chou-fleur, il est parti sous le frigo"

Tiens donc,voilà qui va me rassurer.

Et le chef de se moquer de moi : "Comment , à ton âge, toi, une fille de la brousse, tu as peur d'une souris !!!-".Et bé quoi, j'ai pas peur des grosses bêtes moi, mais mon père m'a appris à me méfier des petites :-)".....allez.... plus simplement, je n'aime pas vraiment avoir ce genre de locataire qui va me grignoter toutes mes biscottes, na!" 

-Et lui de continuer :"Elle ne va pas sortir  si elle entend du bruit..moi, j'étais à table, je faisais mes mots croisés,et puis...je l'ai vue ! "

C'était donc bien un cadeau vivant  que Lili avait  déposé à ses pieds.!!!Et pourtant, pour le moment Lili ne se balade plus à l'extérieur, le cadeau est donc entré tout seul...par des voies détournées et au moment de nous surprendre et bien c'est lui qui s'est fait avoir!!Boum!

Bon, je mets une chaise sur la table, un tabouret sur la chaise, un coussin sur le tabouret, je prends un bouquin, je grimpe et j'attends....;maintenant, c'est vous qui rigolez de moi et vous avez bien raison mais, non, je ne me lance pas dans ce genre de construction, je m'installe dans "mon" relax, tourné vers la porte de la cuisine et j'ai tout le temps devant moi, je vais attendre de voir sortir de sa cachette cette demoiselle souris, cadeau de Lili!

J'espère seulement , si c 'est une demoiselle, qu'elle n'est pas " en position" comme aurait dit ma mère-grand, c'est-à-dire dans une position intéressante...;-))...sinon toutes mes biscottes et mes biscuits vont y passer...

Enfin, tout le monde rigole...c'est mieux une minuscule souris qu'un gros rat  comme les frères de Lili en déposent régulièrement sur le seuil de "leur" cuisine..beurk...mais ils sont tellement contents!!!


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