Comme un papillon, j'oublie le temps qui me reste et où la vie me conduit.Quelle importance, j'ai le coeur immense et le monde est petit. Ce qui compte, c'est d'avoir envie ( F.Gall)

samedi 6 novembre 2010

Partage d 'émotion...


Les traits délicats , les grands yeux lumineux, le satin de la peau, les petites mains potelées, le velours de la courtepointe le drap bordé de fine dentelle et les petits filous.. 
quelques  minutes  d'éternité


Emile MUNIER 

vendredi 5 novembre 2010

Mam'selle Lili


Mam’selle Lili a aujourd’hui quatre mois ! Un mois que nous cohabitons et lui laissons prendre ses aises et de ce côté-là, les complexes, elle ne connaît pas . Sa devise : toujours plus haut ! Aussi avons-nous fait le vide autour de nous, sauvé toutes ces petites choses fragiles auxquelles nous tenons, ces précieux jalons de notre longue vie familiale. Bref, on déménage ferme chez nous ! Avec pareille gymnaste , c’est bonne sagesse. Mais puisque nous avons accepté d’accueillir cette petite boule de velours, c’est normal que nous l’entourions de nos soins et de notre amour. Elle a très vite compris qu’il lui fallait le séduire «  lui », aussi n’est-elle pas avare de ronrons, de baisers  et de caresses. Le roc s’est délité aux premiers gros câlins, il est colonisé, réduit à  ça…durant des heures.( C'est pas juste parce que lui...il passe beaucoup de temps dans son fauteuil pendant que moi, JE BOSSE! Tu bosses !!!Enfin, oui, je bosse un peu...quand même.Non?)

C'est vrai que "Lui" il se lève tôt et que , par conséquent , il est le père nourricier et ça c'est très important! Il vaut mieux faire ami -amie. 
Voilà, je crois que cette année, il n'y aura pas de sapin de Noël, je n'ai pas envie de passer toutes mes nuits sur le divan.
Allez, je mettrai une p'tite guirlande autour du cou de Mam'selle Lili...NA! Puisque "Lui" , il dit que sans sapin c'est pas Noël!

jeudi 4 novembre 2010

Flamboyance



"Je me suis appuyée à la beauté du Monde
Et j'ai tenu l'odeur des saisons dans mes mains" ...

Anna de Noailles (1876-1933)

mercredi 3 novembre 2010

Voici venir les fêtes calendaires...

John NOST SARTORIUS

NOVEMBRE
En principe,c 'est un mois triste puisqu'il commence avec la Toussaint, fête des Saints Inconnus ( tous les saints, et  Toussaint était un prénom que l'on donnait volontiers aux garçons) effacée par la fête des Morts qui la suit, fête de tous ceux que l'on a  connus et aimés, ceux de la parenté de chair et ceux de la parenté d'esprit qui sont les amis.

Dans le temps, 


Après l'office des morts, les familles allaient mettre des chrysanthèmes( la fleur qui parle avec les morts) sur toutes les tombes de la famille.Mais , on y plaçait aussi des bougies blanches de bonne cire.Dans la nuit, vite venue à cette époque de l'année, elles étaient le petit signe, palpitant au vent, des myriades d'âmes qui reviennent ce jour là  aux lieux familiers et, légères, légères, se posent partout: "" il n'y a ni branchette, ni auvent qui n'ait son âme"
Il ne faut donc point frapper du bâton dans les haies, en ce jour, car on les blesserait;ni balayer la maison, qui fut la leur, et où elles peuvent errer;ni même fouler aux pieds les feuilles mortes où, chétives, peut être elles se terrent;ni fermer brusquement les portes de crainte de les y coincer.

Ces petites âmes demandent des prières et c 'est à la communauté dont elles furent, à les prendre en charge.

On organise donc des "ventes des Trépassés ".Les fidèles apportent à l'office des morts des légumes et du blé que l'on vend à la criée pour dire des messes de Trépassés.

Si cette coutume était courante au siècle passé dans beaucoup de villages, on ne connaît plus que deux endroits en Wallonie où se  déroule la dite vente , (" èl passéye") à Soumoy  au plein mitan du pays de Sambre et Meuse et à Annevoie en bord de Meuse.


C'est ainsi que dimanche prochain, à Soumoy ( Cerfontaine) ( 160 habitants) aura lieu la passée des âmes ou la vente aux enchère ( sous l'oeil d'un commissaire- priseur) de divers produits récoltés le matin même dans la commune ( légumes, conserves, gâteaux, vins, etc.)

Nos anciens ne pouvaient manquer de tirer des présages sur le temps à venir.Ils examinaient un morceau de hêtre; s'il était sec, l'hiver serait peu froid; s'il était humide, l'hiver serait dur.

Le 3 novembre, déjà... 

" A la Saint-Hubert, 
Tout tire en l'air "

A Saint-Hubert, dans l'église où il est enterré, on bénit des pains en son honneur,qui préservent de la rage , et aussi les chasseurs et les meutes.Au temps de l'abbaye, et depuis le XIème siècle, les moines recevaient la dîme de toute chasse.Tout cela à la gloire d'un saint qui ne fut pas chasseur mais pêcheur à la ligne...
Comme il préserve aussi de la rage, on chante un peu partout une formulette de conjuration:

" Grand saint Hubert qui est dans la chapelle
Qui nous voit qui nous appelle
Grand chien, petit chien,
Passe ton chemin, ne me fais rien!

Charles-Ferdinand de Condamy

Toutes ces traditions ancestrales font partie de notre patrimoine, elles sont notre richesse.Certaines se sont éteintes ,d 'autres résistent à l'usure du temps.

Et pourtant que de leçons avons-nous à tirer  de cet "art" de vivre modeste et difficile certes   , mais tellement à l'écoute de la nature et des hommes.

lundi 1 novembre 2010

Voici novembre


TOUSSAINT!
La tradition perdure mais s'étale, à présent, sur les  semaines qui précèdent le jour-dit. Il y a une bonne quarantaine d'années, la rue, mise en sens unique pour la circonstance, était prise d'assaut par les voitures et les piétons.
Aujourd'hui c'est le calme presque plat..la journée est brumeuse,c 'est temps de saison.Avant, c'est-à-dire il y a longtemps, avant que d 'aller accomplir son devoir d'édile communal ( cortège et fleurs au monument aux morts de la commune), mon mari allait chercher ma grand-mère.Je l'installais devant la fenêtre, les petites lui tenaient compagnie pendant que je préparais le repas de midi. La maison résonnait de ses commentaires et des rires des filles.Les gens passaient portant gerbes ou potées, et elle commentait dans son parler savoureux.Pas un mot de français, ça c'était la langue des papiers officiels mais pour la vie, le wallon coulait de source.J'étais si loin de penser que cette langue maternelle  que j'absorbais depuis ma naissance et dans laquelle nous dialoguions allait m'ouvrir, un jour, la porte des " 40 Grands."

" Em' pètite fîye si vos-aprèstez l' pâte, djè cûré lès restons".
Ma petite fille, si vous préparez la pâte, je cuirai les crèpes !

Vers 16h, la rue retrouvait son calme , on pouvait se consacrer des plaisirs plus gourmands !
Cette tradition intime  était notre petit bonheur familial -les parents étaient au loin- nous resserrions les rangs ... et puis le vent a tourné ...
*******
Et novembre, près de l'âtre qui flambe, 

Allume, avec des mains d'espoir, la lampe

Qui brûlera, combien de soirs, l'hiver ; 

Et novembre si humblement supplie et pleure 

Pour attendrir le coeur mécanique des heures !
Emile VERHAEREN



dimanche 31 octobre 2010

C'est pour ce soir..


Tout est prêt ! Les enfants peuvent venir...ce soir, la lanterne guidera leurs pas .Mais les filous se donnent l'adresse, d'année en année ! Pourvu que la réserve de bonbons soit suffisante!


tout est prêt!
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