Comme un papillon, j'oublie le temps qui me reste et où la vie me conduit.Quelle importance, j'ai le coeur immense et le monde est petit. Ce qui compte, c'est d'avoir envie ( F.Gall)

samedi 23 octobre 2010

L'était une vallée au coeur de mon village

Camille PISSARO
L'était une vallée au coeur de mon village, L'était une vallée n'en reste qu'une image. L'herbe y était profonde et fraîche comme l'onde S'y baignaient à loisir, martyrisés, mais fiers, des pommiers centenaires perclus de souvenirs ** Du coeur de ma mémoire s'échappe un sentier. Nourri d 'un fol espoir, il s 'élance vers les prés, dévale le coteau, bouscule le verger que mouchète un troupeau. ** Las! ne reste qu'une image du verger odorant où s'ébrouait sous les feuillages une ribambelle d'enfants ! L'était une vallée au coeur de mon village entre l'église fière et les confins boisés. Un promoteur y vint flâner et notre enfance s'en est allée quand mourut le dernier pommier ! Danielle T. texte extrait de "L'esprit de clocher( 1989)

vendredi 22 octobre 2010

C'est mieux que d'la gozète ;-)

Mieux encore que dans la chambre je t'aime dans la cuisine Rien n'est plus beau que les mains d'une femme dans la farine Quand tu fais la tarte aux pommes, poupée, tu es divine Rien n'est plus beau que les mains d'une femme dans la farine Allez roule-moi, roule-moi la pâte, ça me plaît, ça m'émeut Quand je vois voltiger les mains blanches de mon cordon bleu Mieux encore que dans la chambre je t'aime dans la cuisine Rien n'est plus beau que les mains d'une femme dans la farine Est-ce pour ta tarte ou ta pomme que je me lèche les babines? Rien n'est meilleur que les mains d'une femme dans la farine Si ce n'est mes propres mains posées sur ta poitrine Rien n'est plus doux que les mains d'une femme dans la farine Oh! c'est pas de la tarte, la pâtisserie! Non, c'est pas du tout cuit Faut le ver la pâte et cela exige beaucoup d'énergie A te voir ainsi je retrouve mon âme enfantine Rien n'est plus pur que les mains d'une femme dans la farine C'est comme si tu étais ma mère en même temps que ma gamine Rien n'est plus beau que les mains d'une femme dans la farine... Claude NOUGARO

jeudi 21 octobre 2010

Spleen

Plein ciel

J’avais un cheval

Dans un champ de ciel

Et je m’enfonçais

Dans le jour ardent.

Rien ne m’arrêtait

J’allais sans savoir,

C’était un navire

Plutôt qu’un cheval,

C’était un désir

Plutôt qu’un navire,

C’était un cheval

Comme on n’en voit pas,

Tête de coursier,

Robe de délire,

Un vent qui hennit

En se répandant.

Je montais toujours

Et faisais des signes :

« Suivez mon chemin,

Vous pouvez venir,

Mes meilleurs amis,

La route est sereine,

Le ciel est ouvert.

Mais qui parle ainsi ?

Je me perds de vue

Dans cette altitude,

Me distinguez-vous,

Je suis celui qui

Parlait tout à l’heure,

Suis-je encor celui

Qui parle à présent,

Vous-mêmes, amis,

Êtes-vous les mêmes ?

L’un efface l’autre

Et change en montant. »

Jules SUPERVIELLE

mercredi 20 octobre 2010

Une vie de chardon...

Le chardon qui était si beau en été et dont les fleurs épanouies attiraient les insectes, est à présent tout sec mais il a trouvé sa place dans un vase où il célèbre l'automne en attendant de céder la place aux fleurs de l'Avent...

lundi 18 octobre 2010

Petits plaisirs d'automne

Je le connais depuis que je suis venue m'installer dans " le village". Il y a une bonne cinquantaine d 'années. Combien de fois, suis-je passée par chez lui, posant chaque fois ma main sur son tronc ridé par les années. Il est imposant et domine tout le sentier.Quel âge a-t-il donc? Chaque année avec mes filles, nous allions lui rendre hommage et ramasser ses offrandes. Le même rite s'est établi avec ma petite descendance et , pour la toute petite, ce fut une belle surprise de pouvoir ramasser un plein panier de châtaignes, pour garnir la maison et pour montrer à" Madame de l'école".
Il a été bien généreux cette année, notre châtaignier, les bogues sont magnifiques mais les fruits sont petits. Qu'importe , nous n'avions pas l'intention de les manger. la preuve !

dimanche 17 octobre 2010

Lili de Montigny

Quand je suis parvenue à trouver la table qui lui sert de bureau, ah, ça, j'ai vite compris que "mon-elle" aimait avoir tout à portée d'elle et j'en ai profité illico presto, j'ai pris mes aises et pendant qu'elle tapote sur cette espèce de tiroir à touches moi..je somnole et de temps à autre, je joue moi aussi la dactylo.
J'étais toute disposée à mettre un peu d 'ordre mais "mon-elle" n'a pas été d'accord..que nenni, elle m'a trouvé une espèce de loque sur laquelle je DOIS m'installer.Ma fois, elle n'est pas très belle, cette loque, mais elle douce... J'ai compris: je ne dois pas renverser le pot avec les crayons, la souris n'est pas comestible, mon rival , l'ordi" comme elle dit, est assez sensible, dès que je le touche, il crie..et elle se précipite !!!!!!!!!!!!!!!!!!! MAIS, je suis futée et j'ai déjà trouvé l'astuce: elle arrive et hop, je bascule sur moi -même et je lui montre "ma boudine" ( en fait , je m'appelle Lili-Boudine") et je sais qu'elle ne va pas résister ( mon-lui" non plus d'ailleurs...) A moi, les baisers voluptueux ..de vous à moi, exclusivement, j'espère que j'ai perdu mes locataires particuliers... Bien à vous Lili de Montigny
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...