Comme un papillon, j'oublie le temps qui me reste et où la vie me conduit.Quelle importance, j'ai le coeur immense et le monde est petit. Ce qui compte, c'est d'avoir envie ( F.Gall)

samedi 2 octobre 2010

Lili est arrivée...

Quelle journée, Lili, trois mois, est arrivée aujourd'hui. Gros câlins, bien sûr, mais un peu d'inquiétude quant à son éducation. Elle va devoir apprendre la propreté.. Nous, nous devons regarder où nous mettons les pieds ,il ne faudrait pas lui marcher dessus ! Elle ne donne pas l'impression d 'être inquiète. La voilà seule , plus de frères et plus de maman pour jouer. Les jours à venir nous dirons...
Pour Lili la copine,voilà, j'ai de grands yeux naturellement cernés de blanc..

jeudi 30 septembre 2010

Fais du feu...dans la cheminée

Que la pluie à déluge au long des toits ruisselle ! Que l’orme du chemin penche, craque et chancelle Au gré du tourbillon dont il reçoit le choc ! Que du haut des glaciers l’avalanche s’écroule ! Que le torrent aboie au fond du gouffre, et roule Avec ses flots fangeux de lourds quartiers de roc ! Qu’il gèle et qu’à grand bruit, sans relâche, la grêle De grains rebondissants fouette la vitre frêle , Que la bise d’hiver se fatigue à gémir , Qu’importe ? n’ai-je pas un feu clair dans mon âtre, Sur mes genoux un chat qui se joue et folâtre, Un livre pour veiller, un fauteuil pour dormir ?

Théophile GAUTHIER

Fais du feu dans la cheminée, je reviens chez nous..

mercredi 29 septembre 2010

Minet..

Il s’est aventuré un jour dans le petit jardin clos des enfants. Tout doucement il s’est approché de la maison, s’est assis sur le muret qui domine la cour et a commencé à surveiller ce qui se passait dans la cuisine. Bien sûr, ce qui devait arriver…arriva et il eut bientôt un bol de lait à sa disposition. Il n’était pas farouche il ne demandait qu’un peu de compagnie et d ‘attentions. D’où venait-il ? Les jardins de la rue sont tous cernés par des murs de briques. Pour lui , ce fut un exercice facile que de les escalader. La vieille dame qui passait ses journées à sa fenêtre n’était plus là. Etait-ce son chat ?

Un jour à la fois, il a pris ses repères, s’est installé sous la glycine où il était à l’abri pour observer .Les semaines passant, il a bien fallu se rendre à l’évidence que ce minet allait rester et partager, à sa façon, la vie de la famille. Il avait bien besoin d ‘un bain mais qui allait s’y risquer ?

Bien sûr, il était sale, sans doute plein de puces mai moi, c'est viscéral, je n’ai pas résisté à son regard d’ambre et à cette attente qu’il exprimait. A défaut de lui donner un bain, j’ai emballé Minet dans un vieux drap, je me suis installée dans un fauteuil, l’ai renversé sur le dos et me suis mise à lui gratter la bedaine qu’il avait couleur miel…toute la famille est restée à l’écoute de ce ronronnement qui se répandait dans l’air , exprimant un complet nirvana à la manière d ‘un moteur bien graissé…pas besoin de micro tout le living en résonnait !

L’hiver est arrivé, pas question de le laisser dehors , alors il a eu droit à son panier. Il était arrivé à ce qu’il voulait, il était installé à demeure. Mais Minet était resté chasseur et il aimait la bagarre. Maintes fois il est revenu bien amoché. Ses plaies ne se guérissaient pas facilement, sa fourrure s’agglomérait , il n’était pas très attirant bien qu’il soit toujours en demande d’affection. On l’a soigné du mieux qu’on a pu, ma fille rendant l’âme chaque fois qu’elle devait jouer à l’infirmière. La situation ne s'améliorait pas, Minet était devenu une plaie ambulante . Et puis ,un jour,(quel âge avait-il ?) il a fallu se résoudre à écouter le vétérinaire qui ne pouvait plus rien pour ce chat qui avait du être magnifique , qui nous avait tenu compagnie un long moment et qui avait si bien su nous montrer sa reconnaissance et son amour !

mardi 28 septembre 2010

Pommes d 'amour ou pommes d'or

ou tomates, qu'importe!
Je les avais achetées au marché et bien installées à la cuisine, elles ont pris le temps de mûrir. Aujourd'hui, l' heure a sonné.. nous dînerons de steacks de tomate ...sans "S"..parce qu'une seule nous suffira pour ce soir avec un filet de vinaigre... de tomate, un ruisselet d'huile d'olive , une tranche de pain paysan et un peu de beurre de ferme soit : un repas trois étoiles.. Si cela vous tente, prévenez-moi, je préparerai l'autre joufflue. Vous apportez le vin???

dimanche 26 septembre 2010

Zola et les animaux

Edouard MANET

Tout sentiment de cœur humain lui semblait infiniment respectable et, lorsque le 25 mai 1896, on lui décerna un diplôme d'honneur à la quarante-quatrième séance tenue au Cirque d'Hiver par la Société protectrice des animaux, il se sentit très fier, dit-il.

On lui avait demandé de représenter le Ministre de l'Instruction publique. Son discours fut d'une grande simplicité mais ce fut aussi l'occasion pour Zola de déclarer que cette tendresse fraternelle qu'il éprouvait pour les bêtes était née avec lui, qu'il n'avait jamais fait aucun effort pour l'avoir.

" La vérité, dit-il, est que tout le monde aime les bêtes seulement il y a des gens qui ne savent pas qu'ils les aiment. Vous imaginez-vous la nature sans bêtes, une prairie sans insectes, un bois sans oiseaux, les monts et les plaines sans êtres vivants ? Représentez-vous un instant l'homme seul et, tout de suite quel immense désert, quel silence, quelle immobilité, quelle tristesse affreuse ! Ne vous est-il pas arrivé de traverser quelque lande maudite, d'où la vie des bêtes s'est retirée, où l'on n'entend ni un chant, ni un cri, ni le frôlement d'un corps, ni le palpitement d'une aile ? Quelle désolation, comme le cœur se serre, comme on hâte le pas, comme on se sent mourir d'être seul, de ne plus avoir autour de soi la chaleur des bêtes, l'enveloppement de la famille vivante ! Et qui donc peut dire qu'il n'aime pas les bêtes, puisqu'il a besoin d'elles, pour ne pas se sentir seul terrifié et désespéré ? ".

Et continuant à développer sa pensée, Zola ajoutait :

" Aimons-les parce qu'elles sont l'ébauche, le tâtonnement l'essai d'où nous sommes sortis, avec notre perfection relative ; aimons-les parce que s'il y a autre chose en nous, elles n'ont en elles rien qui ne soit nôtre ; aimons-les parce que, comme nous, elles naissent, souffrent et meurent ; aimons-les, parce qu'elles sont nos sœurs cadettes, infirmes et inachevées, sans langage pour dire leurs maux, sans raisonnement pour utiliser leurs dons ; aimons-les parce que nous sommes les plus intelligents, ce qui nous a rendu les plus forts ; aimons-les, au nom de la fraternité et de la justice, pour honorer en elles la création pour respecter l'œuvre de vie et faire triompher notre sang, le sang rouge qui est le même dans leurs veines et dans les nôtres ".

Le président de la Société, M. UHRICH, le félicita du " courage " qu'il montrait en venant à cette séance !

" Je ne savais pas faire preuve de vaillance ", écrit Zola quelques jours plus tard, dans son article du Figaro, " car la cause des bêtes pour moi est plus haute, intimement liée à la cause des hommes, à ce point que toute amélioration dans nos rapport avec l'animalité doit marquer à coup sûr un progrès dans le bonheur humain. Si tous les hommes doivent être heureux un jour sur le terre soyez convaincus que toutes les bêtes seront heureuses avec eux ".

Petit rappel:

La famille de Zola était originaire de Zara, en Dalmatie. L’arrière grand-père d’Emile Zola, Antoine était capitaine des Fauté, au service de la république de Venise. Son fils Demenius-Charles, s’est épris de Nicoletta Bondioli, jeune fille grecque de Corfou, et de cette union est né le 8 août 1795, à Venise, François Zola le père d’Emile.

La vieille barque

Le vieux marin n'est plus, Et nul ne viendra le pleurer, Ni un ami, ni une femme seule, La vielle barque en bois, Comme une veuve est restée là Couchée sur le flanc dans le sable La vieille ancre rouillée, Les avirons, le lourd filet, Seuls témoins des joies et des larmes, Autant de souvenirs De tous les jours qui dorment là, Dans le bois de la vieille barque C'était avant que naisse le soleil Qu'ils allaient courir la mer tous les deux N'ayant que les nuages pour guider le voyage Et les étoiles dans les cieux. Où sont les matins bleus, Les grands oiseaux jouant avec eux À cache-cache au creux des vagues quand La barque et le marin regardaient naître ce matin À l'heure où mouraient les étoiles Le vieux marin n'est plus, La vieille barque est restée là Elle attend sans doute une vague Qui a l'heure l'emportera Pour lui faire faire ce jour-là
À son tour un dernier voyage Mireille MATHIEU Photo: Saint Valery sur Somme
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